Des vêtements écolos
HABILLEZ-VOUS
ETHIQUE ET ECOLOGIQUE
L'industrie textile est une des plus polluantes en raison de sa grosse consommation d'eau, d'énergie et de produits chimiques.
Les
différents éléments qui composent un jean sont transportés sur 65 000
km avant d’être assemblés, ce qui entraîne une grosse pollution causée
par les engins motorisés qui les véhiculent.
La culture du
coton, qui ne représente que 3% des surfaces cultivées, consomme le
quart des insecticides utilisés dans le monde et jusqu'à 30 fois plus
d'eau qu'une culture de blé et 60 fois plus qu'une culture de pommes de
terre ! Il faut entre 7000 et 29000 L d'eau pour produire 1kg de coton.
85% des textiles finissent à la poubelle alors qu'ils pourraient être donnés, vendus [cf Je donne, je vends, je réutilise]
ou déposés dans les bennes mises à disposition par les collectivités
pour qu'ils soient recyclés. Renseignez-vous auprès de la mairie.
De nombreuses industries ont délocalisé
leurs entreprises dans les pays du Tiers-Monde qui leur fournissent une
main d'oeuvre bon marché, facilement exploitable et non syndiquée. Le
textile est un des secteurs qui favorisent le plus ces mauvaises
conditions de travail. Pour en savoir plus sur la consomm'action, allez
faire un tour sur le site du collectif : De l'éthique sur l'étiquette.
L'écolabel,
dont on a déjà parlé dans ce blog, s'applique aussi aux textiles ! 46
entreprises en Europe sont labellisées (dont 17 danoises).
Pour être
éco-labellisé, un textile doit contenir des quantités limitées de
produits toxiques dans ses fibres. Sa fabrication doit limiter les
émissions atmosphériques polluantes et les rejets d'eaux usées.
L'encollage doit utiliser des amidons naturels, comme la fécule de
pomme de terre. Le blanchiment est effectué dans une lessive à base
d’eau oxygénée. Les
colorants doivent répondre à des normes strictes de biodégradabilité.
L’eau consommée par le blanchiment et par la teinture doit être
purifiée avant d’être restituée à la nature. Il obéit à des critères
stricts, par exemple en matière de rétrécissement et de persistance des
coloris. (source : TV Link Europe)
Matières à privilégier :
¤ le LIN
: matière naturelle qui absorbe l'humidité du corps et diminue la
température (très pratique en été) et les tensions musculaires. Elle
est légère, anallergique, solide et durable. On lui prête des vertus
antistress.
¤ le CHANVRE : pour les mêmes raisons que le lin.
¤ la SOIE
: matière naturelle (fabriquée par les vers à soie), elle protège du
chaud l'été car elle est fine et légère et du froid l'hiver car elle
est chaude et isolante. Extrêmement solide et durable.
¤ la LAINE :
matière naturelle qui régule l'humidité du corps et laisse la peau
transpirer. Très bon isolant thermique. A préférer pure, vierge et non
traitée.
¤ le COTON BIOLOGIQUE : matière
naturelle qui absorbe l'humidité du corps (mais protège mal du froid).
Le coton bio est plus souple et plus doux que le traditionnel et
intègre une démarche de commerce équitable.
¤ la FIBRE POLAIRE
: matière artificielle qui a l'avantage de pouvoir être fabriquée à
partir de bouteilles en plastiques recyclées (de 14 à 25 bouteilles
pour un pull). Légère et chaude, elle sèche rapidement.
Matières à éviter :
¤ le COTON : matière naturelle mais dont la culture est extrêmement nocive pour l'environnement.
¤ le NYLON :
matière artificielle dont la fabrication convoque des produits
pétrochimiques non renouvelables, qui consomme de grandes quantités
d’eau et d’énergie et qui met très
longtemps à se biodégrader.
¤ le POLYESTER : idem que pour le nylon.
¤ la FOURRURE :
vraie, son commerce demande l'abattage de nombreux animaux et encourage
le braconnage pour les espèces protégées. Fausse, elle demande
l'utilisation de plusieurs litres de pétrole par manteau.
¤ le CUIR :
matière qui demande l'abattage de nombreux animaux. Les procédés de
tannage et de teinture sont polluants et toxiques pour ceux qui les
manipulent. Attention aussi aux cuirs qui sont susceptibles de provenir
d'animaux sauvages (kangourou pour les baskets Predator d'Adidas par
exemple).